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La douleur au tendon d’Achille

Publié par Gérard Fontaine le

Le tendon d’Achille, situé à l’arrière de la jambe à la jonction du mollet et du talon, devient irrité et enflammé à la suite d’une surutilisation ou sollicitation. La tendinite d'Achille est une affection courante. C’est un des tendons les plus forts du corps qui sert à la propulsion du corps à la marche, la course, le saut…

Il existe deux types de lésions au tendon.

  • Tendinite d'Achille non insertionnelle

Les fibres du tendon commencent à se rompre avec de minuscules déchirures. Un gonflement et un épaississement sont visibles et palpables sur le tendon. Cette pathologie touche principalement la population jeune et active.

  • Tendinite d'Achille insertionnelle

Lésion au niveau de la zone d’attachement du tendon à la partie postérieure du talon (calcanéum) : voir l’article : c’est quoi une épine calcanéenne. Les fibres endommagées peuvent se calcifier et former un éperon osseux.

Les symptômes

  1. Douleur et raideur à l’arrière de la jambe au-dessus du talon
    1. Au réveil
    2. Après une petite ou une intense activité sportive
    3. Montée d’escalier
  2. Épaississement du tendon palpable qui s’accentue
  3. Éperon osseux (Voir l’article : la fasciite plantaire)
  4. Bruit de claquement sec, indiquant une rupture du tendon

 Les facteurs favorisants les risques :

  1. Le sexe : plus souvent chez l’homme
  2. L’âge : affecte les personnes qui prennent de l’âge
  3. Une voûte plantaire plate (voir l’article : ce que vous devez savoir sur vos pied)
  4. Les muscles du mollet en perpétuelle tension
  5. L’obésité
  6. Le port de chaussures inadaptées ou très usées pour le sport (voir l’article : comment choisir une chaussure)
  7. La marche ou le sport sur des terrains très accidentés
  8. Le manque d’échauffement avant de faire du sport (voir l’article : l’échauffement avant le sport)
  9. Les maladies inflammatoires
  10. Certains traitements médicamenteux comme les corticoïdes ou certains antibiotiques comme les fluoroquinolones

 

Les traitements

Non chirurgical

  •  Le repos: Il est important de restreindre, voir stopper les activités qui déclenchent les douleurs, pour favoriser une reconstruction des tissus.
  • Le froid : utiliser la thérapie par le froid pour un soulagement et son action anti-inflammatoire (voir l’article : La thérapie par le froid).
  • L’orthèse : Cet appareil qui sera porté de jour est une talonnette qui va réduire la tension sur le tendon pendant le temps de guérison). L’attelle de nuit qui englobe le pied et le mollet pourra étirer le tendon pendant la nuit. (Voir ci-dessous)
  • Un chaussage adéquat : Une chaussure sans compression sur le tendon et sans usure importante (voir cet article : Comment choisir votre chaussure).
  • Modifier son activité : Certaines activités (longue marche, course à pied, basket…) qui sans forcément être stoppées doivent être modulée, peuvent déclencher la douleur. Surtout éviter les sports à accélérations brutales (Risque de rupture du tendon +++)
  • La médication : les anti-inflammatoires peuvent être recommandés juste de manière tout à fait transitoire). Les infiltrations de corticoïdes sont proscrites (Risque de rupture +++). Des infiltrations de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) peuvent être proposées.
  • La kinésithérapie : les massages transverses profonds associés aux étirements et au travail musculaire en excentrique (Protocole de Stanish) doivent être quotidiens et les ondes de choc radiales au niveau de la zone lésée peuvent soulager la douleur. 

Chirurgical

La chirurgie peut être envisagée chez les patients qui n'ont pas répondu de manière adéquate aux traitements non chirurgicaux : vous pourrez en discuter avec votre chirurgien orthopédiste spécialiste du membre inférieur, qui vous exposera les possibilités selon votre âge et votre activité.

Récession gastrocnémien. Allongement de l’un des deux muscles du mollet pour augmenter l’amplitude du mouvement de la cheville. Peignage tendineux (incisions longitudinales visant à entraîner une cicatrisation efficace du tendon)

Débridement et réparation (dommages <50% du tendon). Retirer du tendon abimé.

Débridement avec transfert tendineux (dommages >50% du tendon). Déplacement du tendon extenseur du gros orteil vers l’os du talon, pour aider le tendon lésé.

Pour éviter une récidive : il est conseillé le port d’une talonnette pendant un certain temps pour diminuer l'étirement des muscles quotidiennement ainsi que le port de chaussures adéquate

Lire autres articles 

Auteurs : Dr Stéphane Van Driessche, Chirurgien orthopédiste spécialiste du membre inférieur, Clinique Montargis. Gérard FONTAINE orthoprothésiste laboratoire PROTUNIX

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