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Les fractures de fatigue du pied

Publié par Gérard Fontaine le

Contrairement aux fractures traumatiques, les fractures de fatigue sont originaires d’un stress perpétuel sur les pieds causant de minuscules fissures dans un des os du pied. L’excès d’activité (surtout pour les grands sportifs), finit par causer une fracture. Ces fractures de stress peuvent également se développer à cause de maladies affaiblissant l’os, comme l’ostéoporose ou d’excès de contrainte comme le surpoids.

Ces fractures de stress sont le plus souvent fréquentes chez les athlètes, les militaires, ou les personnes portant souvent des lourdes charges sur de longues distances. Tout le monde peut être victime d’une fracture de stress (par exemple : si vous commencez un programme sportif et que vous en faites trop).

Pour exemple, si vous prenez une pièce de métal de faible épaisseur et que vous la pliez et dépliez plusieurs fois, vous finissez par la séparer en deux : c’est le principe de la fatigue de l’os et de la fracture qui est créée par la séparation de l’os. Tout matériaux travaillant en fatigue finit par se rompre, ce qui différencie l’os du métal inerte, c’est que l’os est vivant et en perpétuel remaniement lui permettant de s’adapter aux contraintes ; mais parfois les mécanismes d’adaptation n’ont pas le temps de se mettre en place face à l’excès de contrainte entrainant la fracture de fatigue . Généralement dans une fracture de stress, la fracture est non déplacée (les fragments restent face à face). Les fractures peuvent apparaître sur les os du pied ou de la cheville.

Les symptômes

  1. Douleur à la pression ou à l’appui au niveau de la zone où se trouve la fracture
  2. Douleur apparaissant à l’activité et disparaissant au repos
  3. Douleur persiste après l’activité, même au repos à la phase initiale puis douleur uniquement à l’appui
  4. Gonflement au niveau du pied ou de la cheville (pas systématique)

Les facteurs favorisants les risques :

  1. Les mouvements de stress répétitifs (les sports d’impacts important sur les pieds)
  2. Les maladies dégénératives qui affaiblissent la structure osseuse (exemple ostéoporose)
  3. Le port de chaussures inadaptées ou très usées pour le sport (voir l’article : comment choisir une chaussure)
  4. Les talons hauts causant un stress et une pression sur les orteils
  5. Un pied déformé n’offrant pas une portance normale
  6. L’obésité

Les traitements

Non chirurgical. La plupart des fractures de stress se guérissent sans intervention.

  •  Le repos: Il est important de restreindre, voir stopper les activités qui déclenchent les douleurs, pour favoriser une reconstruction osseuse. Généralement 6 semaines
  • Le froid : utiliser la thérapie par le froid pour un soulagement (voir l’article : La thérapie par le froid).
  • L’orthèse : Cet appareil qui sera porté de jour est une botte de marche qui va immobiliser le pied et la cheville et sera utilisée avec des béquilles pour diminuer la charge (Voir ci-dessous)
  • Un chaussage adéquat : Une chaussure sans compression sur le relief osseux douloureux et sans usure importante (voir cet article : Comment choisir votre chaussure).
  • Modifier son activité : Certaines activités sont à proscrire le temps de guérison. La longue marche, la course à pied, le basket…, peuvent déclencher la douleur. Voire même une période de décharge du pied (chaussure à décharge de l’avant pied, ou béquillage sans appui )
  • La médication : les antalgiques peuvent être recommandés juste de manière tout à fait transitoire. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, ou AINS, tels que l'ibuprofène ou le naproxène, peuvent aider à soulager la douleur et à réduire l'enflure
  • La kinésithérapie : En cas de raideur après l’immobilisation, une rééducation pourra être envisagée. Des exercices pourront être recommandés.

Chirurgical

Certaines fractures de stress sévères itératives, résistant au traitement orthopédique, nécessitent parfois une intervention (très rare). 

Ce traitement vise à replacer l'os et l'aider à se reconsolider dans la bonne position. Cette fixation interne, consiste à insérer un tuteur dans l'os. Des clous,  vis et/ou des plaques sont le plus souvent utilisées pour ponter la zone de fracture.

Lire autres articles 

Auteurs : Dr Stéphane Van Driessche, Chirurgien orthopédiste spécialiste du membre inférieur, Clinique Montargis. Gérard FONTAINE orthoprothésiste laboratoire PROTUNIX

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