La génétique influence-t-elle les performances sportives ?

Selon la théorie de l’évolution de l’homme par Darwin, pour vivre dans un environnement qui peut lui être hostile, l’homme va avoir tendance à développer les traits qui lui sont favorables à l’inverse de ceux qui ne le sont pas. On peut ainsi parler d’une sélection naturelle au cours de l’évolution. On observe ce phénomène chez les animaux sauvages.

Aujourd’hui une grande avancée de la science sur la génétique tente de nous expliquer le phénomène. Des études sur l’hérédité de certaines maladies ont pu démontrer la présence de certains gènes pathologiques dans notre reproduction. [i]

Beaucoup de progrès ont été établis par cette science. Pourtant l’utilisation des tests génétiques, n’ont encore pas réussi à prédire avec certitude un futur athlète.

Au-delà de la contrainte éthique, certains facteurs vont influencer les prouesses sportives : le sport pratiqué, l’alimentation, l’entrainement … le mode de vie.

"Prenons le cas du sprinter Usain Bolt, l’homme le plus rapide au monde, qui détient le record de vitesse de 9.58 secondes au 100 mètres."

La prédominance régionale: Bien des athlètes sprinter proviennent de la Jamaïque. Un mythe qui reste perpétuel : « le gène de l’esclavage ». Il est bien connu qu’au temps de l’esclavage, seuls les plus résistants restaient en vie. Bien que difficile à entendre, il y eut une sélection naturelle par ce phénomène, pour créer une descendance de supers hommes aux gènes sportifs supérieurs. 

L’environnement : Une étude du professeur John Barrow de l'université de Cambridge démontrait à l’aide d’un modèle mathématique, qu’il y aurait possibilité de descendre le record à 9s 44. Les conditions : être en altitude (ex. Mexico) avoir un vent favorable.

L’entrainement : Il ne suffit pas d’avoir une descendance ou une propension athlétique pour devenir champion. Il existe de nombreux écrits sur l’entrainement du sprinter de haut niveau.  Elles démontrent qu’il favorise la capacité à l’amélioration des performances.[ii]

Les facteurs factuels : N’oublions pas qu’un bon départ est déterminant, il doit être explosif suivi d’une bonne accélération et d’une vitesse croissante. Tout ceci relève d’une bonne technique, car elle demande une bonne synchronisation de l’enchaînement.[iii]

Le métabolisme : Il joue un rôle primordial dans la réactivité du muscle et sa fatigabilité. Il déterminera la puissance et l’endurance de l’athlète. [iv] Il sera influencé par la nutrition.

Les vêtements : Des tests démontrent que le port de vêtements ajustés au corps favorise le glissement de l’air et ainsi augmente substantiellement une amélioration du chronomètre.[v]

Vous l’aurez tous compris : oui la génétique à une influence, mais elle ne peut à elle seule aboutir à l’éclosion d’un champion.

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[i] https://nigms.nih.gov/education/fact-sheets/Pages/genetics.aspx
[ii] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21846163/
[iii] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/530024/
[iv] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34716906/
[v] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3773666/

 

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Auteurs : Dr. Rolland FONTAINE,  Gérard FONTAINE orthoprothésiste laboratoire PROTUNIX

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